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Zéro Déchet: Guide pour une Consommation Responsable

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Par Elodie CHALVIN

Tout le monde sait (sauf si vous vivez enfermés dans une grotte) que notre planète va mal en raison du réchauffement climatique (essentiellement du à l’Homme). Avec l’évolution, l’Homme a voulu se simplifier la vie en créant des objets jetables, à usage unique, et en se disant que le plastique c’est fantastique !!!! L’idée était bonne mais nous n’avons pas réfléchi aux conséquences environnementales  que cela pouvait entraîner : accumulation de déchets plastiques, non biodégradables, pas toujours recyclés et recyclables… à un point que nous ne savons plus quoi faire de ces déchets… ils nous encombrent et sont néfastes pour l’environnement. Vous avez sûrement entendu parler du continent de plastique, aussi appelé 7ème continent. C’est une gigantesque concentration de déchets répartie en plusieurs endroits de la planète (océans Pacifique, Atlantique et Indien). La plus grande concentration se situe dans le Pacifique Nord et aurait une surface grande comme 3 fois la France…. Pour vous donner une idée sur la production de déchets en France, l’ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) estime qu’en 2015 nous avons produit 324,5 millions de tonnes de déchets, tous secteurs confondus : déchets de construction, des activités économiques, des collectivités et des ménages. Et selon Eurostat en 2014 chaque Français a produit 430 Kg de déchets ménagers… et pour couronner le tout, chaque année 8 millions de tonnes de plastique finissent dans nos océans (source WWF France).

Pélican WWF
Thibault Chancerelle et Antoine Gesson, “Pélican”

Quand on réfléchit à tout cela, qu’on prend conscience de ce que cela représente à l’échelle mondiale, on prend une claque. Et c’est là que le déclic du mode de vie zero déchet fait son apparition. Le zéro déchet ce n’est pas ne plus consommer ou ne plus produire de déchets du tout, mais c’est réfléchir à mieux consommer et surtout à consommer différemment et produire des déchets qui sont valorisables.

Quand on se lance dans cette démarche, cela peut sembler difficile, réservé à une certaine catégorie de population, coûter cher, ou même certaines personne peuvent se dire que le changement ne doit pas venir d’eux mais des politiques : “je ne vois pas pourquoi moi je ferais un effort, ce n’est pas à mon niveau que cela va changer les choses….” vous avez déjà sûrement entendu ce discours. Mais si on attend toujours que ce soit le voisin qui change pour changer nous même et que lui se dit la même chose, alors l’histoire peut durer longtemps comme ça. Il existe un dicton qui dit :”les petits ruisseaux font de grandes rivières…” nous sommes ces petits ruisseaux.

Sommaire :

Mise en place du zéro déchet par où commencer

Zéro Déchet et les nouvelles tendances

Comment démarrer la démarche Zero Dechet

La réduction de nos déchets dans notre foyer en quelques chiffres

Actions :

Réparer soit même et le marché d’occasion pour éviter le gaspillage

DIY (Do It Yourself)

Les blogs Zéro Déchet

Les labels, certifications et pièges à éviter

Actions locales et internationales

Conclusion

Mise en place du zéro déchet : par où commencer

Qu’est ce que le Zéro Déchet :

Pour reprendre ce qui a été dit plus haut : le zéro déchet ne consiste pas à ne plus consommer ou ne plus produire de déchets du tout, mais c’est consommer différemment et produire moins de déchets polluants. Vous devenez consommacteur et reprenez le pouvoir : vos décisions et vos choix ont un impact. Rome ne s’est pas faite en un jour et la mise en place de ce mode de vie peut demander du temps. Mais rassurez-vous, chaque petit geste compte et chaque pas en avant que vous ferez sera un pas vers un monde plus responsable.

Cette démarche s’articule autour de 5 principes qui sont les suivants :

  • Refuser ce dont vous n’avez pas besoin : sacs en plastique, cadeaux donnés lors de diverses manifestations, pailles dans les restaurants ou aux bars, échantillons dans les magasins, publicités dans les boîtes aux lettres….

  • Réduire ce dont vous avez besoin : il n’est peut être pas nécessaire d’avoir un immense dressing ou un nombre incalculable de paires de chaussures.Si vous aimez cuisiner, il n’est peut être pas nécessaire d’avoir autant d’ustensiles ou de plats, si vous aimez bricoler vous pouvez louer ou demander à un voisin ou un ami s’il a ce dont vous avez besoin comme outil au lieu d’acheter pour une seule utilisation, et lors de vos achats alimentaires privilégiez le vrac si possible ou du moins limitez les emballages superflus et privilégiez ceux en verre ou en carton.

  • Réutiliser ce que vous consommez : vous n’avez plus besoin d’un objet ? avant de vous en défaire essayez de lui trouver un usage détourné. Vos vêtements sont abîmés ? essayez de les raccommoder ou demandez à une couturière… Vos chaussures sont usées ? apportez les au cordonnier (ça coûtera moins cher et en plus vous garderez votre paire bien aimée), un appareil électroménager tombe en panne ? avant de l’abandonner en déchetterie, essayez de le faire réparer, vous recevez du courrier sous enveloppe ? avant de jeter celle-ci, utilisez la pour faire votre liste de courses... En résumé, avant de vous défaire d’un objet essayez de lui trouver une deuxième vie. Et pourquoi pas en faire profiter vos proches quand vous les invitez : mettez à disposition dans une panière, les objets dont vous voulez vous séparer : peut-être qu’ils feront le bonheur de vos amis...

  • Recycler ce que vous ne pouvez ni refuser, ni réduire, ni réutiliser : pensez à bien trier vos déchets (verre, plastique, carton, papier…) afin qu’ils soient valorisés pour un bon recyclage. Vous verrez qu’au fur et à mesure que vous progresserez dans la démarche zero dechets, et que vous appliquerez les principes cités précédemment, le poste de recyclage diminuera énormément.

  • Composter le reste : les déchets organiques comme les épluchures de fruits et légumes, petits cartons, coquilles d'œufs, boîtes en carton des œufs, café… Le compost permet de fournir un engrais pour vos fleurs et plantes tout en nourrissant les vers de terre et en diminuant considérablement le poids de vos poubelles : tout le monde est gagnant. Que vous soyez en maison ou en appartement, vous pouvez composter (soit dans le jardin avec les vers de terre de votre terrain soit avec un lombricomposteur ou un mini composteur si vous êtes en appartement).

Quand on se lance dans la démarche zéro déchet, on revient à l'essentiel, à une consommation raisonnée, raisonnable et plus responsable. On consomme moins mais mieux et le bonus : on réalise des économies.

Pour aller plus loin dans les économies, découvrez note article : "DES ÉCONOMIES GRÂCE AU 0 DÉCHET"

Zéro Déchet et les nouvelles tendances :

Souvent il est fait des amalgames mais parfois certaines tendances peuvent se rejoindre. Nous allons voir ensemble les tendances du moment :

  • Écologique 

    La plupart d’entre nous a conscience qu’il faut changer les choses si on veut préserver notre planète pour les générations à venir. La démarche zéro déchet rejoint un mode de vie écologique (réduction des déchets quels qu’ils soient), même si on ne peut pas être écologiste à 100%, on peut essayer de s’en approcher.

  • Véganisme

    Aussi appelé végétaliste intégral, il s’agit d’un mode de vie qui consiste à ne consommer aucun produit issu des animaux ou de leur exploitation (viandes, poissons, œufs, produits laitiers, miel, cuir, laine, cire d’abeille…). Sans forcément basculer dans le véganisme, on peut se poser la question de l’impact de certains élevages sur notre environnement. Cela provoque parfois des déforestations et favorise les gaz à effet de serre. Peut-être devons nous envisager de consommer moins mais mieux. A méditer…

  • Minimaliste 

    C’est se concentrer sur l’essentiel dans un monde matérialiste où l’on achète souvent sans réfléchir (on laisse nos envies prendre le dessus sur nos besoins réels). C’est vivre mieux et avec moins, ne garder que l’essentiel (vêtements, décoration…) et faire des économies en vendant ce dont on n’a plus besoin et en limitant les achats compulsifs. Cette tendance rejoint tout à fait la démarche zéro déchet.

  • Consommation responsable

    Il s’agit de réfléchir à son mode de consommation et de prendre en compte les critères de développement durable. Cette consommation est à la fois :
  1. Respectueuse de l’environnement : elle privilégie les produits issus de filières certifiées respectant l’environnement ou la biodiversité, avec un bilan carbone faible, biologiques, préservant la qualité des sols, des eaux, de l’air et évitent les pollutions, la déforestation et l’épuisement des ressources naturelles.
  2. Bénéfique pour l’économie : elle privilégie la consommation locale, les circuits courts, les productions favorisant la qualité de vie au travail des salariés, les produits créant des emplois d’insertion économique et sociale pour les travailleurs.
  3. Meilleure pour la santé et du coup bénéfique pour la société : c’est à dire les produits sans phtalates, bisphénol ou produits toxiques dangereux, sans pesticides ou irritants chimiques, en respectant les normes d’hygiène et pour les produits alimentaires, cette consommation favorise les compositions nutritionnelles plus saines.

Cette consommation implique que le consommateur est responsable. Et chaque consommateur pratique cette consommation en fonction de ses préoccupations. En y regardant de plus près, cette consommation devrait être celle de l’ensemble de la population si on veut préserver nos ressources et notre qualité de vie. Savez-vous que, selon la branche française de l’ONG WWF (Fond Mondial pour la Nature) en 2018, il aurait fallu 2,9 Terres, si toute l’humanité vivait comme les Français et cela ne risque pas de s’arranger si nous ne changeons pas nos modes de consommation. 

Troc :

Le troc consiste à échanger un bien contre un autre sans valeur monétaire. Cela permet de vous désencombrer d’un objet en échange d’un autre objet dont vous avez besoin. Cela peut aussi être un service que vous rendez en échange d’un bien que vous souhaitez...c’est un échange où chacun trouve son compte.

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Comment démarrer la démarche Zero Dechet :

Si vous adorez sortir vos poubelles alors passez votre chemin car ce qui suit va vous amener à les sortir beaucoup moins souvent… et oui, c’est l’objectif ZERO DECHET !!!

1. Pesez vos poubelles

Avant de commencer, il est bien de faire un état des lieux de vos déchets. En effet, nous vous conseillons de peser vos poubelles sur une période d’un mois, sans changer vos habitudes de consommation (oui c’est frustrant, surtout quand on est motivé pour commencer au plus vite une vie avec moins de déchets). Pensez à bien différencier vos poubelles lors de vos pesées : papier et carton, verre, plastique, compost, et poubelle allant à l’incinérateur. Après un mois de pesée, commencez à mettre en place quelques actions et continuez vos pesées (cela vous permettra de suivre votre progression).

2. Zéro Déchet: Mise en place des 1ères actions

 Après un mois de “frustration” vous pouvez commencer à mettre en place des actions simples et peu onéreuses (certaines actions sont même gratuites) comme :

  • mettre un “stop pub” sur votre boîte aux lettres,
  • refuser les sacs plastiques et papiers dans les commerces,
  • utiliser des sacs à vrac pour l’achat de vos fruits et légumes,
  • refuser les échantillons et cadeaux dont vous n’avez pas besoin,
  • réutiliser les sacs en papier de votre boulangerie le temps d’acquérir ou de confectionner votre sac à pain,
  • privilégier l’achat à la coupe de vos fromages et de vos viandes (cela limite considérablement les emballages en plastique et polystyrène),
  • utiliser des cosmétiques solides comme les shampoings solides, pains de savon pour vous laver les mains ou le corps, déodorant solide... (ils sont plus écologiques, plus sains pour la santé et durent souvent plus longtemps que des cosmétiques traditionnels),
  • privilégier les conditionnements carton ou verre pour l’achat d’aliments,
  • garder vos conditionnements en verre pour vous en servir lors de vos futurs achats en vrac (comme les gros pots de compote ou autres pots en verre),
  • avoir le réflexe de l’achat d’occasion et /ou de réparer ses objets,
  • faire travailler les commerçants et artisans locaux.

3. Si vous voulez aller un peu plus loin dans la démarche 0 déchet

D’autres actions peuvent être facilement réalisables avec plus ou moins d’investissement mais on s’y retrouve sur le long terme, en voici quelques exemples :

  • essayer de limiter et optimiser vos déplacements,
  • investir dans des produits réutilisables et durables comme une bouteille en inox pour arrêter la consommation des bouteilles en plastique à usage unique (je sais que beaucoup de personnes ré-utilisent les bouteilles plastiques, mais ce n’est pas vraiment conseillé). Vous pourrez l’emporter au travail ou lors de vos déplacements. C’est aussi valable pour d’autres articles comme les pailles, les couverts...
  • réaliser vos propres cosmétiques ou produits zero dechets comme la lessive, les tablettes WC, le dentifrice...c’est très rapide, très écologique et surtout très économique (je vous en reparle un peu plus loin),
  • si vous êtes une femme pensez aux cup en silicone pour remplacer vos tampons et aux protèges slips en coton lavables pour remplacer les protèges slips du commerce traditionnel (c’est un investissement de départ, mais si vous faites le calcul, vous verrez encore une fois que c’est beaucoup plus écologique, économique et plus sain pour votre santé),
  • trouver des commerçants qui vous proposent du vrac que ce soit pour les fruits et légumes ou les produits secs,
  • penser à mettre un composteur chez vous

4. Notre expérience sans déchet et pourquoi My Little Cabane 

Déjà sensibles aux problèmes environnementaux nous faisions attention à nos consommations comme beaucoup de personnes j’imagine. Mais la participation au défi Zéro Déchet 2018 du Grand Annecy à été comme une révélation. Des chiffres nous ont été donnés lors de la soirée d’ouverture : chaque Français produit en moyenne 1 Kg de déchets / jour et à l’échelle nationale cela représente l’équivalent du Mont Blanc chaque année... vous imaginez… cela a été le point de non retour pour nous. Il fallait aller plus loin dans notre implication environnementale.

Nous avons donc, dans un premier temps pesé nos poubelles. A l’échelle nationale nous étions déjà bons élèves (cf. graphique plus bas) : nous faisions déjà notre lessive, utilisions du savon de Marseille pour l’hygiène corporelle (pas forcément dans une démarche ZD mais plutôt pour limiter l’utilisation de produits pas très sains pour la santé suite à un reportage de France 5 sur les gels douche), nous utilisions du savon noir pour le lavage des sols et plans de travail, nous avions notre sac à pain que ma maman nous avait confectionné...bref nous ne partions pas de zéro ;)

Puis, progressivement, nous avons mis en place d’autres habitudes afin de réduire encore plus notre production de déchets comme l’achat de sacs en coton pour l’achat de nos fruits et légumes, la réalisation de nos compotes ou l’achat en pot en verre de ces dernières pour éviter les emballages plastiques, de même pour les yaourts nous achetons ceux conditionnés en pot en verre (à défaut de les faire maison pour le moment). Nous avons acheté des gourdes inox pour toute la famille (car nous mangeons sur notre lieu de travail), nous avons acheté des gourdes rechargeables pour le goûter de notre fille afin de lui remplir de compote lors de son goûter ou de nos sorties. Mais il fallait quand même se défaire des emballages plastiques qui nous restaient… et quelle frustration de ne pas pouvoir tout envoyer valser d’un coup...car quand on se lance dans cette démarche on regarde d’un autre œil ce qui nous entoure et surtout on se rend compte à quel point le plastique est présent dans notre quotidien.

La réduction de nos déchets dans notre foyer en quelques chiffres :

Notre réduction d'ordures ménagères
Notre compostage
Réduction emballage
Réduction conso verre
Réduction totale de nos déchets
%
Ordures ménagères
+ %
Biodéchets
%
Emballages recyclables
%
Verre

Forts de notre expérience et désirant poursuivre notre démarche, nous voulions apporter une pierre supplémentaire à l’édifice de ce monde sans déchets. Nous nous sommes dit que nous voulions aider d’autres personnes qui souhaitent se lancer dans cette démarche ou du moins qui souhaitent tendre vers ce mode de vie (car chaque geste et chaque décision compte, encore une fois) et quoi de mieux que de réunir en un même lieu différents produits qui répondent à ce mode de vie. C’est comme cela qu’est né My Little Cabane en Août 2018.

Le nom évoque pour nous une petite cabane en bois au bord d’un lac, à la lisière de la forêt, comme on peut en voir au Canada… cela nous évoque la nature, si paisible que l’on doit préserver. C’est aussi un projet familial qui nous tient à coeur car au delà de l’aspect commercial, il y a une philosophie de vie que nous souhaitons transmettre à notre fille, à notre entourage et à l’ensemble des personnes que nous rencontrons et qui ne sont pas encore dans cette démarche.

Depuis le départ, nous sélectionnons des produits que nous connaissons (comme les produits Marius Fabre que nous utilisons déjà depuis plusieurs années) ou que nous découvrons et testons afin de proposer des articles qualitatifs. Au grès de nos expériences et de nos rencontres, nous étoffons notre offre et sommes toujours à la recherche de produits innovants, qualitatifs et répondants au mode de vie zéro déchet.

Actions :

Courses, cuisine & rangement :

Course zero dechet

1. Courses et rangement :

Aujourd’hui, beaucoup de sacs en plastique ont été remplacés par des sacs biosourcés, biodégradables, compostables ou en papier. Sachez cependant que pour les 3 premiers, ils sont une source encore importante de déchet même s’ils donnent bonne conscience aux industriels, commerçants et aux consommateurs. Concernant le sac papier, il est plus écologique, mais reste néanmoins un déchet qu’il faudra traiter… Alors quelle(s) solution(s) ? Vous en avez déjà sûrement une petit idée... il s’agit tout d’abord des sacs en coton lavables et réutilisables. Du sac à pain aux sacs à vrac de différentes tailles pour vos fruits et légumes ou de certains produits secs vendus en vrac, ou même du tote bag, ils ont de multiples utilisations possibles. Vous pouvez les acheter, les confectionner et même les personnaliser.

Quant au rangement de vos courses à la maison, et notamment vos courses en vrac de produits secs, il est important d’avoir des boîtes hermétiques adaptées pour les conserver au mieux. Nous savons que le plastique n’est pas vraiment notre ami et qu’il faut privilégier les contenants en verre ou en inox pour conserver nos aliments.

Si vous n’avez pas encore beaucoup de bocaux, pensez à conserver ceux que vous allez acquérir via vos futurs achats “responsables” pour les réutiliser par la suite. N’hésitez pas à demander aussi autour de vous si des proches en ont (ça leur rendra sûrement service de s’en séparer et de votre côté, vous pourrez commencer plus rapidement votre démarche zéro déchet..). Ils pourront aussi vous servir lors de vos achats en vrac dans des boutiques comme Day By Day ou autres épiceries proposant du vrac (regardez près de chez vous car il y en a de plus en plus qui ouvrent…) et même chez certains de vos commerçants qui accepterons vos contenants.

Et lorsque vous cuisinez et que vous avez des restes, au lieu d’utiliser du papier film plastique ou du papier d’aluminium, pensez à opter pour des charlottes en tissu ou des bee’s wrap (tissus en coton recouverts de cire d’abeille). Dans les 2 cas, ce sont des solutions plus écologiques car lavables, réutilisables et compostables en fin de vie. Vous pouvez même les confectionner …

Enfin pour le nettoyage de votre plan de travail, de votre frigo… il existe des alternatives aux éponges bicolores que nous connaissons tous et qui sont loin d’avoir la composition de l’éponge naturelle que nous trouvons dans les océans. Il existe désormais des éponges lavables que vous pouvez confectionner comme les tawashis ou bien des éponges à base de cellulose et de coton qui sont aussi lavables et compostables en fin de vie ou encore, vous pouvez trouver des éponges lavables en coton et microfibres … à vous de voir ce qui vous convient le mieux.

L’utilisation de sacs en coton, contenants en verre ou inox, éponges et emballages alimentaires réutilisables, permettra de diminuer considérablement vos déchets lors de vos courses mais ne vous fera pas faire d’économies conséquentes pour autant. C’est un geste sans contrepartie financière mais plein de bon sens écologique.

Notre conseil gratuit mais plein de bon sens : ayez toujours sur vous un tote bag pour vos courses imprévues !!!!

2. Cuisine 0 Déchet

La cuisine est un des postes importants où l’on peut réduire considérablement ses déchets, que ce soit au quotidien où lors de repas entre amis.

Tout d’abord, faites l’inventaire de tout ce que vous avez dans votre cuisine, puis mettez de côté ce que vous n’utilisez quasi jamais pour ne pas dire jamais… le zéro déchet c’est aussi se simplifier la vie et tendre vers une cuisine minimaliste. Ne garder que l’essentiel, ce sera un gain de temps et un gain de place. Demandez autour de vous si certain(e)s de vos ami(e)s sont intéressé(e)s par de la vaisselle que vous n’utilisez jamais. Si besoin, faites en profiter Emmaüs ou diverses associations qui pourraient en avoir besoin.

Par contre si vous devez acheter de la vaisselle ou des ustensiles de cuisine, essayez d’opter pour des matériaux durables comme le bois, le bambou, l’inox ou le verre.

La cuisine zéro déchet peut être très déco et design : imaginez vos cocktails ou smoothies avec des pailles réutilisables en bambou ou inox… la classe, ou les spatules en bois qui apportent une touche nature dans la cuisine (au lieu des spatules en plastique) et que dire des brosses à vaisselle en bois pour une touche rétro vraiment sympa… Vous voyez, le zéro déchet embellit et met en valeur votre cuisine tout en prenant soin de la planète.

Cuisine zéro dechet

Salle de bain et cosmétiques solides :

cosmétique solide - zéro déchet - boutique

1. Cosmétiques solides et maquillage :

Encore un autre endroit dans la maison où le zéro déchet est facile à mettre en place et pour toute la famille : c’est la salle de bain. Fini la multitude de flacons en plastique qui prennent de la place dans la salle de bain et qui ne sont pas toujours bons pour la santé et l’environnement. Place aux cosmétiques solides avec des shampoings solides bio et des pains de savon pour toute la famille. Vous pouvez confectionner votre propre shampoing solide maison ou vous laisser tenter par les shampoings solides Lamazuna, Pachamamaï ou Druydes…

Vous trouverez des shampoings solides pour cheveux secs, normaux et gras. Il en est de même pour les savons : vous avez le savon de Marseille de Marius Fabre (un vrai savon de Marseille) à l’odeur bien caractéristique et des savons parfumés pour varier les plaisirs. L’ensemble de ces cosmétiques sont souvent vegan, slow cosmétique, cruelty free et made in France. De plus leur prix n’est généralement pas excessif. Trouver les cosmétiques solides qui vous conviennent peut parfois prendre du temps car on ne trouve pas toujours de suite la marque et/ou le produit qui nous correspond, mais ne vous découragez pas, il y à forcément un produit qui est fait pour vous.

Et pour les femmes qui aiment prendre soin d’elles, il existe désormais des marques de maquillage cruelty free, bio, slow cosmétique et rechargeable comme la marque Zao. On peut rester féminine tout en étant naturelle ...

2. Hygiène et bien être :

Pour l’hygiène, il existe aussi des alternatives au tout jetable et au plastique, comme par exemple les carrés démaquillants lavables ou lingettes lavables et réutilisables pour remplacer vos cotons à démaquiller à usage unique (avez-vous déjà compté le nombre de coton que vous utilisez et ce que cela représente en ressource ? je ne blâme personne car longtemps j’ai fait pareil), un gant de toilette et du savon sont tout aussi bien... Le changement passe aussi par le remplacement des cotons tiges en plastique par des cotons tiges biodégradables et parfois réutilisables. Et que dire des mouchoirs en tissu pour l’hygiène quotidienne du nez ou les petits rhumes…

3. Hygiène intime :

L’hygiène intime tient une place importante dans la vie d’une femme. Que ce soit par l’utilisation de protèges slips, de serviettes hygiéniques ou de tampons. C’est aussi un budget mensuel qui, au fil des années, n’est pas anodin et quand on se penche sur la composition des protections “traditionnelles” on se rend compte que celle-ci n’est pas sans risques pour la santé, notamment l’utilisation du chlore pour blanchir les protections afin de leur donner un aspect de pureté mais qui réagit avec la viscose et induit la formation d’une substance très toxique : la dioxine. 

Cup menstruelle - Hygiène intime - Lamazuna

Ou encore la présence de certains pesticides dans les protections en coton non bio comme le phtalate, glyphosate, sans parler de la présence de plastique… autant de substances aux effets potentiellement cancérigènes, mutagènes et considérés comme perturbateurs endocriniens...bref rien de bien réjouissant.

Alors que faire ? Tout d’abord, privilégier les protections en coton bio, même si le professeur Lasfargues estimait en 2018 que ce coton bio pouvait être contaminé dans le processus de fabrication via les colles ou les additifs par des HAP, dioxines, furanes ou des phtalates… ceci sera toujours mieux que les protections non bio. Mais on peut aussi opter pour des solutions zéro déchet.

Connaissez-vous les serviettes hygiéniques lavables et les protèges slips lavables qui sont majoritairement en coton bio (voir label des textiles bio un peu plus loin) , chanvre et même fibres de bambous. Elle sont non parfumées donc moins irritantes et plus écologiques que celles trouvées dans le commerce. Vous pouvez en trouver pour différents types de flux et vous avez des marques Françaises qui en produisent comme la marque Plim et Dans ma culotte.

Quand au remplacement des tampons, il existe les cups menstruelles en silicone médical. Elles sont réutilisables pendant 6 à 10 ans selon les marques, confortables et faciles d’utilisation. C’est une alternative très écologique et très économique si on compare au nombre de tampons utilisés à chaque cycle. Tout comme un tampon, il faut l’enlever et la rincer toutes les 6H et éviter de la porter la nuit.

Quand au syndrome du choc toxique, il est dû au staphylocoque doré. La composition des tampons a souvent été incriminée dans l’apparition de ce choc mais en réalité il est lié au mauvais usage des tampons et au non respect de certaines règles. En effet le staphylocoque doré est naturellement présent dans le microbiote vaginale de certaines femmes mais aussi dans le nez, la gorge, la peau de 30 à 40 % de la population. Cette bactérie n’est à la base pas dangereuse pour nous les femmes mais si nous gardons une protection trop longtemps, cette bactérie reste bloquée dans le vagin, se multiplie et quand elle atteint une concentration importante, elle se met à produire une toxine particulière appelée TSST-1 (oui ça devient technique …) qui provoque le syndrome du choc toxique, entraînant des lésions de certains organes comme le foie, les poumons et les reins.

L’ANSES (l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail) estime que le syndrome toxique est “rare, mais potentiellement grave” (une vingtaine de cas chaque année en France) , et que ce risque “augmente avec une utilisation prolongée d’une protection interne (tampon, coupe menstruelle) et/ou l’utilisation d’une protection de capacité d'absorption plus forte que nécessaire. Il est donc recommandé de ne pas garder le même tampon plus de huit heures, d’éviter d’en porter la nuit et de privilégier à ce moment des serviettes hygiéniques. Bien sûr il est recommandé de se laver les mains avant et après l’application.

Rasage zero dechet

4. Pour les hommes :

Pour vous messieurs le zéro déchet à la salle de bain passera en plus des cosmétiques solides cités précédemment, par l’acquisition d’un blaireau (oui, pour vous raser ….), d’un rasoir de sûreté et d’un savon à barbe (du moins si vous vous rasez)… tout ça pour éviter d'utiliser des rasoirs jetables en plastique, qui ont du mal à tenir dans la durée et d’une bombe à raser pas très écologique en y repensant…

En optant pour ce rasage zéro déchet, vous allez reprendre plaisir à vous raser et renouer avec les gestes que faisaient vos grands-pères et arrières grands-pères.

De plus vous allez faire de sacrées économies :

  • un rasoir jetable coûte en moyenne 0,80 € l’unité à raison d’un rasoir par semaine cela fait une cinquantaine de rasoirs par an soit 40 €/ an, contre en moyenne 50 € pour un rasoir de sûreté que vous garderez à vie.
  • pour la mousse ou le gel à raser il faut compter en moyenne 2.5 € la bombe en grande surface, ce qui dure environ 2 mois, contre 20 € à 25 € pour 200g de savon à barbe qui dure en moyenne 1 an. Cependant, le savon à barbe est nettement plus naturel (jetez un coup d’œil à la liste des ingrédients vous verrez)
  • enfin pour les lames (si vous avez opté pour un rasoir avec les lames changeables), elles coûtent en moyenne 2,56 € l’unité en grande surface contre 0,65 € la lame pour un rasoir de sureté… à raison d’un changement par semaine cela fait 128 € / an pour le rasage traditionnel contre 32.5 euros /an pour le rasage avec rasoir de sûreté …

Sans être très doué en mathématiques, on constate bien que les économies sont au rendez-vous en appliquant un mode de vie zéro déchet, notamment à la salle de bain. Cela demande un petit investissement de départ pour s’équiper mais l’amortissement est rapide.

Rien qu’avec ces petits changements vous allez constater comme le volume de votre poubelle de salle de bain va diminuer, et cela tout en préservant nos ressources… c’est par ces gestes au quotidien que notre impact fera la différence.

Bébé et famille sans déchet:

Famille zero dechet

1. Famille et maison :

Le Zéro Déchet se conjugue en famille. Nous sommes des exemples pour nos enfants et nous devons leur montrer le chemin. Des habitudes acquises dès le plus jeune âge, seront des réflexes une fois l’enfant devenu adulte. Ces habitudes peuvent être l’utilisation de bouteilles d’eau réutilisables (en inox de préférence) quand vous êtes amené à sortir de la maison, l’utilisation de couverts en bambou réutilisables pour les pique nique ou certains repas pris en dehors de la maison. C’est à vous de leur montrer le chemin pour préserver notre belle planète. Vous le savez, il n’y a pas de planète B.

2. Bébé et enfant :

Même petit, on peut mettre en place une vie zéro déchet. Une vie de bébé zéro déchet commence avec l’utilisation de couches lavables qui peut sembler compliqué à mettre en place au début, mais qui est moins compliqué qu’il n’y paraît, et qui permet de diminuer de manière significative le volume des poubelles et de déchets qui vont avec (rien ne vous empêche d’avoir quelques couches jetables pour vos déplacements avec bébé si l’usage du lavable est compliqué). Lors des changes et des petites toilettes pensez au gant de toilette avec un peu de savon ou au carré à démaquiller lavable pour le débarbouiller : c’est simple mais efficace !!!

En ce qui concerne les repas, c’est par l’usage de gourdes enfants sans BPA comme les gourdes Squiz qui sont des gourdes réutilisables et rechargeables (afin de les remplir de vos repas ou de vos compotes maison quand la diversification commence ou lors des goûters à l’école), que vous limiterez vos déchets à usage unique. En cas de sorties scolaires ou de sorties en famille, ayez aussi le réflexe de la gourde inox pour votre enfant (cela diminuera l’utilisation de bouteille en plastique à usage unique), des serviettes en tissu, des emballages bee’s wrap pour les sandwich…

pique nique sans déchet

3. Déplacement et vacances :

Comme nous l’avons vu plus haut, des solutions existent pour vos déplacements en famille : bouteille d’eau inox, gourdes rechargeables pour les compotes ou les premiers repas. A cela peut s’ajouter des serviettes en tissu, des pailles réutilisables, des Bee’s Wrap pour emballer vos sandwichs maison, des couverts en bambou lavables ou en inox si vous êtes plutôt salade, pourquoi pas un thermos de café ou de thé si vous avez de la route à faire...dans tous les cas, essayez d’anticiper ce qui pourrait vous amener à produire des déchets lors de vos déplacements et essayez de trouver une solution pour y remédier.
Par exemple, en ce qui concerne notre famille, lorsque nous allons au restaurant nous pensons à prendre nos pailles en bambou et surtout nous pensons à préciser lors de notre commande que nous ne voulons pas de pailles (je viens de me faire la réflexion que nous devrions faire de même pour les serviettes de table en papier, ce que je fais déjà pour notre fille afin qu’elle ne salisse pas ses vêtements, mais je ne le fait pas pour nous...).

Quand nous partons en vacances, je prends nos serviettes de table et des torchons pour éviter d’utiliser des essuie tout. Pour l’hygiène nous prenons un savon et un shampoing pour trois. Si nous faisons un séjour à l'hôtel, je ne mets pas nos draps de bain à laver tous les jours. Nous anticipons aussi notre achat de pain afin d’avoir toujours avec nous, notre sac à pain. Il en est de même pour l’ensemble de nos achats : il faut essayer d’anticiper pour que cela devienne un réflexe par la suite.…. ceci est une partie des actions zéro déchet que nous faisons mais j’en oublie certainement ..

Même si nous ne sommes pas encore parfaits, chaque jour nous nous améliorons un peu plus. Nelson Mandela disait : “N’oublie pas qu’un saint est un pêcheur qui cherche à s’améliorer”.

Vous pouvez également découvrir ou redécouvrir notre article "COMMENT ÊTRE ZÉRO-DÉCHET EN DÉPLACEMENT ?"

Alimentation 0 déchet

bees warp

1. Emballages :

Même dans une démarche zéro déchet, nous devons continuer à consommer (et heureusement d’ailleurs, sinon comment irait notre économie), mais il faut consommer différemment, et plus durablement. C’est pourquoi dans un premier temps, il est important de trouver des alternatives aux emballages plastiques que vous utilisiez jusqu’à présent. Privilégiez des emballages en carton ou en verre dont le recyclage est plus écologique que le plastique (et gardez certains conditionnements en verre que vous pourrez réutiliser plus tard). Quand cela est possible, achetez en vrac, et limitez aussi au maximum l’usage du papier aluminium et du film étirable : optez pour des emballages alimentaires réutilisables comme les bee’s wrap, ou des charlottes en tissu. Ces emballages alimentaires, vous pouvez les acheter ou les confectionner, à vous de choisir.

2. Compostage :

Tout le monde peut réaliser son compost, que ce soit en maison individuelle ou en appartement. Cela permet de diminuer de 30 à 50% vos déchets ménagers. Mais certains d’entre vous peuvent se poser des questions : comment se passe le compostage domestique, comment faire du compost ou même comment accélérer le compostage ? En réalité c’est très simple, le Larousse définit le compostage comme “La mise en fermentation de certains déchets agricoles ou urbains, de façon à récupérer des éléments riches en minéraux et matières organiques, qui sont ensuite incorporés aux terres agricoles afin de les enrichir.” Vous voulez une définition plus simple ? ce qui est issu de la terre revient à la terre : épluchures de fruits et légumes, trognons, coquilles d’oeufs, café, boîtes d’oeufs en carton, petits cartons, rouleaux papier WC, feuilles mortes, tontes d’herbe…(attention, tout ne se met pas au compost). L’ensemble va être décomposé par des vers de terre qui vont s’en nourrir et ainsi produire du compost que vous pourrez utiliser comme engrais pour vos plantes.

Il existe plusieurs types de composteurs :

  • composteur en plastique ou en bois : idéal si vous habitez en maison individuelle ou en rez-de-jardin. Il se pose dans le jardin, et tout naturellement les vers de terre viendront directement du sol pour décomposer vos déchets. Il faut régulièrement le brasser pour éviter qu’il soit trop sec ou trop humide.
  • lombricomposteur : idéal pour les personnes logeant en appartement. L’engrais fourni est liquide (on le nomme thé de compost). Il est plus concentré que pour les composteurs en plastique ou en bois. Pas besoin de brasser… et rassurez-vous, les vers ne s’échappent pas… ou alors cela signifie que votre compost a un souci….
  • Et 3ème solution : vous pouvez demander à votre copropriété s’il est possible d’installer un composteur collectif au pied de votre immeuble. Bien sûr, il faudra des personnes référentes pour s’en occuper, mais cela peut être un projet collectif pour rapprocher les habitants d’une même montée et pourquoi pas, réaliser un potager collectif si cela est possible afin d’utiliser ce compost.

Dans tous les cas, il faut varier les apports que vous mettez dans votre compost, couper en petits morceaux ce que vous mettez dans ce dernier pour faciliter la décomposition par les vers, et ajouter ⅓ de matières carbonées à votre compost (par exemple pour 100 gr d’épluchures de légumes, ajoutez 30 gr de cartons ou feuilles mortes). Si vous souhaitez accélérer le compostage vous pouvez réaliser des mixtures à base d’ortie…

compostage - guide zero dechet

3. Alimentation biologique et locale :

Comme vous l’avez compris depuis le début, l'objectif d’une vie zéro déchet est de revenir à l’essentiel avec des choix de consommations actifs et responsables. Nous devenons plus que jamais des consommacteurs. Nos choix ont un impact réel et concret sur notre société . Cela implique notamment et surtout de cuisiner le plus possible des produits bruts afin de limiter au maximum les emballages superflus, et en même temps, maîtriser une partie de ce que nous consommons (ce qui est meilleur pour notre santé). Ce mode de vie, et cette prise de conscience, va souvent de paire avec une orientation vers une alimentation locale (ou au moins nationale) et biologique (donc réduction de pesticides). Parfois le choix est simple quand on a un maraîcher bio dans les environs, une AMAP ou même un potager, mais cela peut aussi s’avérer cornélien : dois-je consommer localement même si mes producteurs ne sont pas AB ou bien consommer coûte que coûte du Bio même si ça ne vient pas de France ? Si on prend un ensemble de facteurs environnementaux, il est peut être préférable de consommer localement le plus possible, même si ce n’est pas biologique, car cela permettra de maintenir une activité économique proche de chez vous, mais aussi diminuera votre impact environnemental en diminuant votre temps de trajet, donc votre consommation de carburant… et en plus vous gagnerez du temps !!!!

Réparer soit même et le marché d’occasion pour éviter le gaspillage:

1. Réparer :

Le zéro déchet peut rimer avec : zéro gaspillage, zéro gâchis et consommation responsable. Oui je sais, ça ne rime pas vraiment, mais c’est une expression… A l’heure où nous vivons dans une société de consommation, où tout va vite, et où l’obsolescence programmée fait fureur.... dès qu’un objet ne nous plaît plus ou ne fonctionne plus, on le met à la poubelle ou à la déchetterie sans chercher si on peut lui donner une seconde vie. A présent que vous êtes dans la démarche zéro déchet (je suis sûr que vous l’êtes, après avoir lu tout cet article.. j’ai fini par vous convaincre ;) ), prenez le temps de vous demander si vous ne pouvez pas réparer ou faire réparer votre objet. Demander autour de vous, si quelqu’un pourrait vous aider, sinon regardez si vous n’avez pas un repair café (ou équivalent) près de chez vous ? C’est sûr que cela vous prendra peut-être un peu plus de temps, que d’acheter en ligne ou en magasin mais ça vaut le coup d’essayer, si on veut limiter au maximum notre production de déchets. Assurez vous que votre appareil est irréparable avant de vous en séparer définitivement.

Repair café - jeter ? pas question !

2. L’occasion :

Le zéro déchet, c’est aussi donner une seconde vie aux objets que nous ne voulons pas garder, mais qui sont toujours en bon état. Cela va des vêtements aux divers objets du quotidien qui prennent de la place, et qu’on ne veut plus. C’est l’origine des brocantes et des friperies... Le zéro déchet et internet n’ont rien inventé, mais ont simplifié les échanges entre vendeurs et acquéreurs. Aujourd'hui, vous pouvez quasiment tout acheter d’occasion. On peut s’habiller d’occasion (via certaines applications, friperies ou associations caritatives vous pouvez trouver votre bonheur en vêtements d’occasion et trouver de belles pièces jusqu’au jour où vous souhaiterez les vendre pour acheter des vêtements d’occasion à nouveau…), vous pouvez acheter des meubles, des outils…. et lorsque vous n’en n’avez plus besoin, vous n'avez plus qu’à les revendre. La vente de vos biens permettra l’achat de nouveaux biens : c’est très économique, écologique et vertueux.

DIY (Do It Yourself) :

DIY - Do It Yourself - My Little Cabane

C’est la grande mode du “faire soit même” autrement dit,du DIY (c’est plus cool dit comme ça c’est clair). Vous trouverez une multitude de tutoriels sur You Tube, qui vous proposent de réaliser vos cosmétiques, vos produits ménagers, vos accessoires de cuisine et j’en passe. Voici quelques recettes que j’ai trouvé et certaines que j’ai testé et approuvé (pour ces dernières je vous indique les produits dont vous avez besoin et le lien qui vous explique la recette). Vous allez voir qu’avec peu de matières premières vous pouvez réaliser pas mal de produits.

1. Cosmétiques Zéro Déchet:

  • Dentifrice : Vous trouverez différentes recettes sur le net, mais si vous souhaitez un dentifrice avec le moins d’ingrédients possibles, et simple à réaliser, il ne moussera pas en raison de l’absence d’agent tensio actif. Encore une fois, nous avons pris l’habitude que mousser = nettoyer, hors cela n’apporte rien sinon qu’une sensation. La recette que j’ai trouvé nécessite de l’argile blanche, de l’huile de coco et des huiles essentielles (citron et menthe). Attention cependant à ne pas l’utiliser chez les enfants, car d’une part il y a des huiles essentielles et d’autre part, les enfants ont besoin de fluor pour renforcer l’émail des dents, et protéger des caries.
  • Shampoing : J’ai trouvé différentes recettes mais je n’ai pas encore eu l’occasion de les tester. La plus simple et la moins chère : un œuf battu à appliquer sur les cheveux, et à rincer avec de l’eau froide ou tiède (pour éviter la coagulation des protéines sur le cuir chevelu et éviter d’avoir une omelette sur la tête!!!!). Personnellement, j’aime utiliser les shampoings de la marque Druydes, donc je n’ai pas ressenti le besoin de me lancer dans la réalisation de ces derniers, mais à l’occasion je testerai quand même.
    Il en est de même pour les après shampoings, vous trouverez une multitude de vidéos vous expliquant comment faire. Là aussi je testerai ultérieurement. Je vais déjà essayer le vinaigre de cidre, mélangé à de l’eau afin de faire briller mes cheveux (parce que je le vaut bien ;) ). Il faut laisser poser le mélange sur les cheveux mouillés après le shampoing.
  • Déodorant : Là aussi, vous avez des recettes et là encore je n’ai pas encore testé (vous devez vous dire que pour l’instant je n’ai pas testé grand chose… mais j’ai trouvé mon bonheur avec des cosmétiques solides déjà prêts à l’emploi, du coup je me garde ces réalisations et ces tests pour un prochain article sur le DIY). Découvrez pourquoi il est préférable d'utiliser un déodorant naturel.

2. Maison :

  • Détartrant salle de bain : Peut être l’un des DIY le plus connu : 250 ml de vinaigre blanc, mélangé à 500 ml d’eau et quelques gouttes d’huile essentielle de tea tree pour le côté antifongique, antibactérien et antiviral. Mettre le tout dans un vaporisateur, que vous aurez bien sûr récupéré !!! Et voilà, c’est fini !!!! Il n’y a plus qu’à vaporiser, à laisser agir quelques minutes, à frotter énergétiquement, à rincer et à sécher. Si le tartre est tenace, une fois que vous avez pulvérisé sur votre surface à détartrer, ajoutez un peu de bicarbonate de soude (cela va se mettre à mousser et c’est normal) laissez un peu agir, et frottez avec une bonne huile de coude. Par contre il est inutile de préparer à l’avance un mélange vinaigre + eau + bicarbonate car cela n’aurait plus aucun effet...
  • Tawashi : Il est difficile d’expliquer comment réaliser cette éponge originaire du Japon. Le mieux est de regarder le tutoriel. Sachez que vous pouvez utiliser cette éponge, pour nettoyer votre vaisselle ou votre table. Une fois sale, vous pouvez la laver afin de la réutiliser à nouveau
  • Bee’s wrap : Le bee’s wrap permet de remplacer votre papier aluminium et/ou votre papier film. Il sera idéal lors de vos sorties pour mettre vos sandwichs, ou pour l’achat de vos produits à la coupe (hors viande). Pour les confectionner, il vous faut du tissu en coton, de la cire d’abeille, des ciseaux cranteurs (si vous ne savez pas coudre, cela évitera que le tissu s'effiloche) et un fer à repasser. Là encore n’hésitez pas à regarder le tutoriel.
  • Tablettes WC : Les tablettes WC vous permettrons de détartrer vos toilettes, tout en les parfumant. Pour cela il vous faudra : du bicarbonate de soude, de l’acide citrique et des huiles essentielles ainsi qu'un bac à glaçons. Il suffira de déposer de temps en temps une tablette dans vos WC le soir avant d’aller vous coucher, et de la laisser agir toute la nuit.
  • Tablette lave vaisselle : Pour les réaliser, il vous faudra des cristaux de soude, de l’acide citrique, du bicarbonate de soude, du gros sel, des huiles essentielles et bien sûr un bac à glaçon pour former vos tablettes. Vous voyez, c’est assez simple … il faudra peut être juste essuyer vos verres à la sortie du lave vaisselle pour enlever d’éventuelles traces.
  • Produit multi usage : Encore une recette simple. Mettre 1 cuillère à soupe de savon noir dans 500 ml d’eau chaude, et bien mélanger. Pour ma part je met ce mélange dans un ancien vaporisateur que j’ai récupéré. Vous pourrez vous en servir pour nettoyer votre frigo, votre table, votre plan de travail et votre plaque à induction.
  • Produit pour laver le sol : Votre intérieur va sentir bon le savon de Marseille !!! Pour cela, mettre 2 cuillères à soupe de savons noir dans 5 litres d’eau chaude, mélanger et c’est prêt. Il n’y a plus qu’à laver !!!

3. Linge :

  • Lessive maison : Il n’y a pas plus simple à réaliser. Pour cela, il vous faut uniquement de l’eau chaude et des copeaux de savon de Marseille. Il faut juste respecter la proportion d’1 litre d’eau bien chaude pour 25 g de copeaux de savon, et le tour est joué !!! N’hésitez pas à préparer plusieurs litres d’avance d’autant plus que c’est rapide à réaliser.

    Cette lessive est aussi un super détachant : il faut juste en mettre un peu sur la tache, frotter et laver. N’hésitez pas à ajouter quelques gouttes d’huile essentielle (de lavande par exemple) et un peu de vinaigre blanc dans le compartiment adoucissant de votre machine pour fixer les couleurs et adoucir le linge… rassurez-vous votre linge n’aura pas l’odeur du vinaigre.

    D’une manière générale, votre linge lavé au savon de Marseille n’aura pas d’odeur particulière, même si vous avez mis des huiles essentielles lors du lavage… cela peut être “perturbant” pour les personnes ayant l’habitude de sentir une certaine fraîcheur de leur linge.

    Sachez aussi que la lessive maison peut se figer légèrement par la suite, c’est pour cela qu’il faut toujours bien la secouer avant utilisation.

4. Cuisine :

En cuisine, on pourrait dire que rien ne se perd, tout se transforme... en voici quelques exemples :

  • utilisez vos épluchures de légumes pour en faire des chips à l’apéritif ( à condition que vos légumes soient biologiques)
  • faites une compote avec vos fruits qui commencent à “tourner de l’oeil”
  • utilisez les fanes de radis pour en faire un pesto, un velouté…
  • s’il vous reste quelques légumes par ci par là, et un peu de viande, faites en une quiche
  • servez-vous du pain dur pour faire de la chapelure (sinon vous pouvez en faire des miettes pour les oiseaux si vous avez un jardin)
  • vous avez eu trop de chocolat à Pâques, utilisez-les pour réaliser des desserts
  • vous avez cuisiné un plat en trop grande quantité, et vous ne voulez pas en manger tous les jours de la semaine… regardez si vous pouvez le congeler (ça évitera le gâchis et en plus vous aurez des plats maison prêts à réchauffer pour les jours où vous n’avez pas le temps de cuisiner !!!!)

5. Couture :

Couture - guide 0 dechet

Si vous n’êtes pas couturière, c’est peut être l’occasion de vous lancer !!! Personnellement, je dois faire réparer la machine à coudre de ma grand mère depuis plusieurs années déjà, du coup le peu que je fais, je dois le faire à la main et je ne suis pas une pro… mais je rêve de savoir coudre comme une chef !!!

Quand vous savez coudre, tout ne vaut pas le coup de faire vous même, mais vous pouvez réaliser par exemple le sac à goûter de vos enfants pour éviter d’avoir la boîte à goûter en plastique, vos mouchoirs en tissus, vos serviettes en tissus….

Vous pouvez aussi raccourcir et rapiécer vos vêtements, ceux de vos enfants, de votre famille et pourquoi pas ceux de vos amis …. vous pouvez donner une seconde jeunesse aux pièces abîmées...

Recyclage :

En 2016 : 3,417 millions de tonnes de déchets plastiques ont été collectées par les centres de tri…

Selon France Info en Janvier 2019, le gouvernement Français s’est fixé un objectif de 100% de plastiques recyclés en 2025. Hors pour l’instant, le taux moyen de recyclage pour l’ensemble des emballages plastiques en France est de 26% (et 56% pour les bouteilles et flacons en plastiques). Ce faible taux de recyclage s’explique en partie, par le fait que certains plastiques ne sont pas toujours recyclés selon les territoirs (comme les pots de yaourt trop chers à recycler, car trop fins) ou trop compliqués à recycler (comme par exemple les jouets).

Parfois, il est même compliqué de savoir si l’emballage est réellement recyclable ou pas, car les pictogrammes sont parfois trompeurs. Seuls les plastiques de type bouteilles en PET : polyéthylène téréphtalate, peuvent se plier aux contraintes du recyclage en boucle fermée et être régénérées pour une utilisation identique.

De plus, une bonne partie de nos déchets plastiques partaient en Chine (l’Union Européenne exportait 50% de ses déchets plastiques triés vers la Chine, selon le journal 20 minutes en janvier 2018, l’ordre de grandeur est le même pour la France). Depuis peu, elle a fermé ses portes à ses importations de plastiques venus du monde entier... et selon l’Obs, moins de 2% des plastiques usagés sont recyclés idéalement en circuit fermé (c’est-à-dire récupérés pour produire un matériau utilisable comme un plastique neuf et indiscernable de ce dernier).

Pour résumer : même si le gouvernement a mis en place son plan d’action pour 2025, il faut aller plus loin et bannir le plastique à chaque fois que nous pouvons trouver une solution alternative. Sachez juste, que seul le verre et le métal sont recyclables à l’infini, ce qui n’est pas le cas du plastique. De toute évidence, il faut limiter au maximum l’utilisation du plastique même lorsque celui-ci indique qu’il est recyclable.

Recyclage

Les blogs Zéro Déchet :

Depuis le début de notre aventure Zéro Déchet et même encore aujourd’hui, nous suivons des blogs Zéro Déchet afin d’apprendre et de découvrir des trucs et astuces que nous pourrions nous aussi mettre en place au quotidien. Voici notre top 4 :

Camille se lance ! : Camille est "tombée" dans le Zéro Déchet en janvier 2016. Son blog est plein d'astuces et de recettes zéro déchet. On adore !!! Son bilan après 4 ans d’un mode de vie zéro déchet est plutôt encourageant et déculpabilisant. Son blog est très bien fait et ses articles faciles à lire.

Objectif zéro déchet : Laura a pris la décision de supprimer les déchets de sa famille, il y a 4 ans. Elle nous fait découvrir au travers de son blog son aventure zéro déchet ainsi que ses indispensables articles pour un quotidien zéro déchet.

My Slow Life : Découvrez la vie sans déchet de Chloé avec ses trucs et astuces. Là aussi vous pourrez trouver des idées pour un quotidien sans déchet. Comme toujours certaines recettes vous conviendront et d’autres pas… à tester ;)

Les labels, certifications et pièges à éviter :

1. Les labels et certifications :

Voici quelques labels et certifications que vous pouvez retrouver sur certains produits zéro déchet. Cela vous permettra de savoir ce qu’ils signifient.

Slow Cosmétique

Slow cosmétique :

C’est une marque déposée, et gérée par l’Association Slow Cosmétique AISBL. Cette association a rédigé une charte qui définit ce qu’est un produit slow cosmétique. Mais que dit cette charte ? Selon cette dernière, un produit slow cosmétique est à la fois :

  • une cosmétique écologique : c’est à dire formulée dans le respect de l’environnement, et qui privilégie des ingrédients naturels et biologiques les moins transformés possibles (exit les ingrédients issus de la chimie de synthèse, de la pétrochimie, de l’industrie plastique, et de tout ingrédient potentiellement polluant pour l’environnement ou l’organisme). 

Elle essaie aussi au maximum, de minimiser son impact écologique dans l’ensemble des sphères de son activité sans exception, et privilégie : les cycles courts, les échanges au niveau local et le zéro déchet. Elle met l’accent sur les végétaux, et les minéraux à faible impact environnemental. Elle exclut tout ingrédient et toute technique potentiellement toxique pour la nature, l’être humain ou l’animal, et elle favorise la biodiversité.

  • une cosmétique saine : elle est formulée et pratiquée dans le respect de la santé de l’Homme, du végétal et de l’animal, et veille à ne pas perturber les fonctions physiologiques de l’organisme. En cas de doute sur son impact, elle applique le principe de précaution et essaye de trouver des solutions alternatives. Elle exclut les tests sur les animaux, ainsi que toute exploitation animale provoquant la souffrance ou la mort.
  • une cosmétique intelligente : qui répond aux besoins réels de la peau avec des produits ou des gestes sensés, sans les multiplier inutilement. Elle utilise des formules simples à partir d’ingrédients issus de ressources biodisponibles. Elle évite les ingrédients synthétiques inertes, inactifs ou inutilement transformés, ainsi que tout ingrédient susceptible de maintenir ou d’améliorer la santé de la peau au détriment de la santé du reste du corps ou de l’esprit.
  • une cosmétique raisonnable : qui s’interdit le greenwashing, la manipulation, et toute forme de retouche ou de dissimulation visant à tromper ses interlocuteurs. Ses prix sont justes et reflètent la qualité réelle de sa formulation ou de son service. Dans son élaboration, elle veille aussi à l’amélioration du niveau de vie de tous les acteurs de la chaîne de production. Elle fait confiance aux ingrédients issus de la Nature ou du talent humain, sans souhaiter en revendiquer l’exclusivité (biopiraterie).

Cruelty free :

En anglais, cela signifie “sans cruauté”. Ce label a été créé par l’association PETA (People for the Ethical Treatment of Animals). Cette appellation garantit que les produits cosmétiques portant cette mention ne sont pas testés sur les animaux (que ce soit le produit fini ou les ingrédients), que les fournisseurs doivent fournir une attestation confirmant qu’ils ne pratiquent pas d’expérience sur les animaux et que la marque accepte à tout moment d’être contrôlée par un organisme indépendant. Il faut cependant savoir, que depuis 2004 et en Europe, les cosmétiques testés sur les animaux sont interdits et que depuis 2013 l’Europe a adopté une nouvelle loi, qui interdit tout produit cosmétique dont le produit fini et les ingrédients auront été testés sur les animaux. Cette loi est aussi valable aux produits importés.

Cruelty free and vegan :

C’est aussi un label créé par l’association PETA, qui garantit que les produits ne sont pas testés sur les animaux (comme indiqué précédemment), mais en plus il certifie que les produits portant cette mention ne contiennent aucune substance d’origine animale (cire d’abeille, propolis, miel, lait, laine, soie, gélatine, kératine…)

Cruelty free and vegan - produits non testés sur les animaux
Cosmebio

Cosmebio :

Ce logo présent sur certains produits cosmétiques, garantit que le produit contient au minimum :

  • 95% d'ingrédients d'origine naturelle (mais à noter pas bio) sur le total du produit (l'eau et les minéraux sont considérés comme naturels)
  • 95 % minimum d'ingrédients bio sur l'ensemble des végétaux 
  • 10 % minimum d'ingrédients bio sur le total du produit (l'eau et les minéraux sont considérés comme non bio)

Le référentiel autorise une quantité minime, voire négligeable, de produits de synthèse, qui sont encore indisponibles sous forme naturelle actuellement. Ce logo exclu : parfums et colorants de synthèse, conservateurs de synthèse comme les parabens ou le phénoxyéthanol, la pétrochimie (paraffine, silicone, PEG), les OGM, les traitements ionisants, les tests sur les animaux. Les procédés de fabrication pour ces produits sont les moins polluants possibles, et les emballages sont biodégradables ou recyclables. Attention cependant à bien lire la composition de vos produits cosmétiques, car certains ingrédients chimiques assez néfastes pour la santé peuvent s’y retrouver.

Ecocert cosmétique biologique :

Tout premier organisme de certification à développer un référentiel pour les cosmétiques écologiques, et biologiques. Son cahier des charges est élaboré en concertation avec l’ensemble des acteurs de la filière : experts, fournisseurs, fabricants, distributeurs, consommateurs et organismes de développement. Le référentiel d’Ecocert impose :

  • l’utilisation d’ingrédients issus de ressources renouvelables, et transformés par des procédés respectueux de l’environnement (donc absence d’OGM, parabens, phénoxyéthanol, nanoparticules, silicone, PEG, parfums et colorants de synthèse, ingrédients provenant d’animaux sauf produits naturellement par eux, comme le lait ou le miel) et s’assure du caractère biodégradable ou recyclable des emballages.
  • d’atteindre un seuil minimum d’ingrédients naturels, et issus de l’agriculture biologique pour obtenir la certification. Dans tous les cas, 95% minimum du total des ingrédients doivent être naturel ou d’origine naturelle.
Ecocert - cosmétique biologique

Label Ecocert Cosmétique biologique :

  • 95% minimum des ingrédients végétaux de la formule doivent être issus de l’agriculture biologique
  • 10 % minimum du total des ingrédients doivent être issus de l’agriculture biologique 

Ecocert Cosmétique écologique :

  • 50% minimum des ingrédients végétaux de la formule doivent être issus de l’agriculture biologique
  • 5% minimum du total des ingrédients doivent être issus de l’agriculture biologique

Oeko-tex standard 100 :

oeko-tex standard

Oeko-tex créé en 1992, est une certification uniformisée à l’échelle mondiale pour l’ensemble des produits textiles bruts, semi-finis et finis, à toutes les étapes de traitement ainsi que pour tous les matériaux accessoires. Cette certification garantit la non toxicité des textiles et colorants, et bannis l’utilisation de colorants et autres produits chimiques reconnus comme dangereux pour la santé ainsi que les pesticides. En aucun cas, cela signifie que le textile est issu de l’agriculture biologique.

Ce label exige par exemple que les fibres utilisées,respectent l’environnement (traitement des eaux usées, limitation des produits de synthèse…). Les textiles oeko-tex sont différenciés en 4 classes : la classe 1, étant pour les textiles de bébés et les enfants jusqu’à 3 ans, et la classe 4 étant pour les revêtements de meubles rembourrés pour la décoration...

Des contrôles de produits complets et des audits des sociétés sont fait régulièrement.

GOTS

GOTS :

Cette certification que nous voyons de plus en plus signifie : Global Organic Textil Standard. Il concerne les produits en coton, laine, soie et chanvre et certifie l’origine biologique des fibres, et le respect de l’environnement et de l’être humain dans le processus de fabrication. Il certifie :

  • qu’un produit textile comportant l’étiquette GOTS “biologique” doit contenir au moins 95% de fibres biologiques certifiées alors qu’un produit avec l’étiquette “composé de fibres biologiques” doit contenir au minimum 70% de fibres biologiques certifiées.. De plus leur production respecte les critères du label Agriculture Biologique
  • l’interdiction d’utiliser des fibres issues d’OGM
  • la limitation voire l’interdiction d’utiliser certains produits reconnus comme dangereux pour la santé humaine ou l’environnement lors de la fabrication des vêtements.

FSC (Forest Stewardship Council) :

Parfois contesté, ce label garantit que le bois utilisé, est issu de forêts gérées durablement. Le but du FSC, est de promouvoir une gestion des forêts du globe qui soit environnementalement responsable, socialement bénéfique et économiquement viable, en établissant une série de principes de gestion forestière mondialement reconnue et appliquée.

FSC (Forest Stewardship Council)
PEFC (Pan European Forest Certification)

PEFC (Pan European Forest Certification) :

Ou encore Programme de Reconnaissance des Certifications Forestières, ce label oeuvre pour garantir une gestion durable de la forêt dans le cadre d'une consommation responsable du bois, et de ses produits dérivés. Tout comme le label cité précédemment, certaines enquêtes montrent que ce label souffre encore de faiblesses.

2. Greenwashing :

Comme vous pouvez le constater, il existe quelques labels et certifications auxquels vous pouvez vous fier, pour réaliser des achats responsables et durables pour l’environnement. Il faut juste prendre le temps de les identifier pour mieux les reconnaître et savoir ce qu’ils signifient.

Cependant, faites attention à la grande mode du greenwashing ou écoblanchiment. Si vous ne savez pas ce qu'est le greenwashing, c'est un procédé marketing, utilisé par des marques pour vous donner une image de responsabilité écologique de leurs produits et de leur marque (oui c’est la tendance d’être écolo…) sans forcément mener de réelles actions en faveur de l’environnement ou du développement durable.

A grand coup de publicité et de packaging “green”, on vous donne l’impression d’acheter des produits écologiques, bons pour la santé et l’environnement, mais en réalité il n’en est rien. “L’habit de ne fait pas le moine”, et ne vous faites pas avoir pas de beaux emballages qui peuvent évoquer la nature.. prenez le temps de lire les compositions et éventuellement de chercher un label fiable.

3. Engagements de My Little Cabane :

Lorsque nous sélectionnons des produits pour nos clients, nous choisissons des produits de qualité, et dans la mesure du possible fabriqués en France (quand cela est réalisable et que les produits répondent à nos attentes). Nous aimons tester nous même les produits avant de les commercialiser, afin d’être sûr de leur qualité et de répondre au mieux à notre tour aux attentes de nos clients.

Bien évidemment certains articles ne viennent pas de France, et nous tenons à préciser sur l’ensemble de nos articles leur provenance afin d’être le plus transparent possible. Cependant, nous faisons le choix de travailler avec des marques qui respectent l’environnement et les conditions sociales des salariés. Cela reste notre priorité.

Quant aux emballages, nous récupérons quand cela est possible des cartons et du papier de calage afin de leur donner une seconde vie lors de nos envoies de colis.

Actions locales et internationales :

Le mouvement est lancé, les consommacteurs sont motivés, et aujourd'hui se mettre au zéro déchet n’est qu’une simple formalité !!! Bon, j’y vais un peu vite quand même… mais quand on s'intéresse au sujet, on se rend compte que beaucoup d’initiatives ont été mises en place et parfois depuis longtemps.

Zero Waste France :

Zero Waste France

C’est une association citoyenne, qui peut vous guider dans votre démarche, quand vous ne savez pas, par quoi commencer. N’hésitez pas à aller sur le site, vous y trouverez des conseils, et peut être un groupe Zéro Waste proche de chez vous pour mener des actions. Par exemple, l’association zéro waste Lyon à mis à disposition un guide zéro déchet dont le prix est libre, celle d’Annecy sensibilise, et réussit à convaincre certains commerçants de la ville à accepter que les clients apportent leurs propres emballages, d’autres proposent des ateliers DIY…

Roubaix :

Depuis 2015, la ville de Roubaix propose à des familles volontaires de participer au défi zéro déchet afin de diminuer de moitié leur production de déchets ménagers. Et c’est un franc succès. En 2016, les 120 foyers participants ont diminué de 47% en moyenne le contenu de leurs poubelles. Ainsi, chaque famille a produit 150 Kg de déchets en moins sur un an. Pour cela, la municipalité a mis en place des ateliers, pour aider les volontaires : fabrication de ses produits ménagers, confection de sacs à vrac, confection de produits cosmétiques….mais aussi prêt de composteurs et de poules.

A terme, la municipalité espère convaincre 20% de la population de la ville, en sachant que la plupart des familles participantes au défi n’abandonnent, pas et garde ce mode de vie. C’est une ville pionnière en matière de Zéro Déchet...

Japon :

En 2020 auront lieu les Jeux Olympiques au Japon, et cela a donné la motivation au village de Kamikatsu,1600 habitants environ) de devenir un village zéro déchet. Dès 2003, ce village s’est donné pour objectif de devenir ZD d’ici 2020... et en 2018, son taux de recyclage a déjà dépassé les 80%. On peut dire que c’est une belle réussite. Les habitants ont pris l’habitude de trier leurs déchets, et en fonction du type de détritus apportés au centre de recyclage, ils peuvent collecter des points échangeables contre des marchandises de première nécessité. De plus, une boutique d’occasion leur permet de faire du troc entre les objets dont ils n’ont plus besoin et ceux dont ils ont besoin. Des ateliers de sensibilisations ont aussi été mis en place dans les écoles. Le recyclage est à présent considéré comme un véritable art de vivre dans ce petit village.

Mais c’est l’ensemble de ce pays qui essaye de changer les choses : comme le Mainichi Shimbun, l’un des plus importants quotidiens japonais qui a choisi une édition papier à replanter après lecture. Ainsi, fait de papier recyclé, d’eau et de graines, quand les lecteurs plantent leur journal, il fleurit après quelques semaines. Autre exemple, la fabrication d’objets réutilisables au quotidien, comme les oriculis, qui remplacent les cotons-tiges jetables, les éponges Tawashi (faites de bandes de tissus entrecroisées) ou le Furoshiki (tissu servant à emballer des cadeaux).

Chaque citoyen s’est approprié ce projet, qui est devenu à présent une nouvelle façon de vivre.

zero dechet San Francisco

San Francisco :

Selon France Info, San Francisco (884 363 habitants en 2017) pourrait être la première ville à atteindre le zéro déchet d’ici 2020, c’est à dire demain... Elle recycle déjà plus de 80% des ses déchets, et ce grâce à une forte volonté de la municipalité de la ville, et la mise en place de mesures écoresponsables : recyclage obligatoire, interdiction des sacs en plastique et gobelets en polystyrène, interdiction à la vente de bouteilles en plastique dans l’espace public.

En contrepartie, la municipalité a installé des fontaines à eau, diminue la redevance d’enlèvement des ordures pour les habitants qui réduisent leur quantité de déchets non recyclables. Et la cerise sur le gâteau, est que le recyclage pourrait créer dix fois plus d’emplois que l’enfouissement ou l’incinération.

La ville de San Francisco ne compte pas s’arrêter là, car d’ici 2030 elle souhaite atteindre l’objectif des 100 % d’énergie renouvelable avec l’implantation de panneaux solaires sur l’ensemble des immeubles de moins de dix étages (ou si cela n’est pas possible, les végétaliser).

Si une ville comme San Francisco l’a fait, pourquoi pas nous ? Cela demande du temps mais il faut bien commencer un jour...

Conclusion :

Si vous êtes arrivés jusqu’à la conclusion, c’est que le sujet vous intéresse et je vous dis bravo, car l’article est quand même assez long, je dois le reconnaître. Il y a tellement à dire sur le zéro déchet, et quand on est dans cette aventure, on est tellement passionné, qu’on pourrait en parler des heures. J’espère vous avoir éclairé sur le sujet, et si j’ai réussi à convaincre certains d’entre vous à se lancer dans l’aventure du zéro déchet, alors je serais heureuse d’avoir été la petite goutte d’eau qui vous aura fait basculer.

Ce mode de vie n’est pas aussi compliqué qu’il peut paraître au premier abord. Il faut juste avoir du bon sens, et changer au fur et à mesure certaines de vos habitudes. Mais c’est tous ensemble, que nous pourrons y parvenir. Parlez-en autour de vous, suscitez le débat, faites valoir vos arguments… le monde doit enfin changer et placer l’environnement au coeur de ses préoccupations.

D’autant plus que dans ce mode de vie, tout le monde s’y retrouve : déjà notre planète, car nous la polluons moins tout en préservant ses ressources (rappelez vous qu’en 2018, il aurait fallu 2,9 Terre si toute l’humanité vivait comme les Français), nous vivons d'avantage à son rythme et sommes plus à son écoute et d’autre part en consommant moins mais mieux nous prenons aussi soin de notre santé, tout en réalisant des économies. Alors pourquoi encore attendre ? Reprenons le contrôle de nos vies et de nos choix, faisons bouger les lignes !!!

Et si cela vous paraît compliqué, utopique, pour les bobos ou les hippies….enfin, que vous avez l’impression que ce n’est pas pour vous, détrompez-vous : des gestes simples, peuvent avoir un impact important si tout le monde le fait : le stop pub, l’arrêt des bouteilles en plastique pour votre consommation d'eau, l’usage de sacs à vrac et sac à pain, l’usage tote bag pour les courses imprévues … ce n’est vraiment rien, mais ça peut tout changer si tout le monde s’y met.

Personnellement cette aventure est une fierté, car aujourd’hui mes choix sont en accord avec mon nouveau mode de vie, et chaque achat est réfléchi. Je suis loin d’être parfaite, mais chaque jour qui passe me donne l’occasion de m’améliorer et d’apprendre. J’ai la sensation de mieux maîtriser mon environnement, et de rendre à la nature ce qu’elle me donne, en produisant moins de déchets… (oui ma phrase est un peu tordue je l’avoue).

Je suis aussi fière d’avoir réalisé ce changement avec mon conjoint et ma fille. C’est une belle aventure familiale, qui nous a aussi permis de réaliser un projet comme My Little Cabane. C’est un tournant vertueux dans notre vie et une nouvelle philosophie de vie.

Alors convaincus, vous êtes prêts à vous lancer dans l’aventure zéro déchet avec My Little Cabane !!!! dites moi où vous en êtes dans votre démarche ou si vous avez encore des freins....n’hésitez pas aussi à vous inscrire à la newsletter pour recevoir des infos sur le zéro déchet !!!

A très bientôt.

Elodie CHALVIN

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Dernière mise à jour: 4 mars 2023

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